Aujourd’hui, l’intelligence artificielle (IA) cause beaucoup d’émotion chez nos contemporains, émotion entretenue par des médias plus prompts à relayer du sensationnel que du raisonnement construit.
En vérité, l’IA est une nouvelle langue d’Ésope : la meilleure et la pire des choses, selon ce à quoi les hommes l’utilisent.
L’IA est connue depuis environ 40 ans. Mais depuis ses premiers balbutiements dans les années 1980 à nos jours, du chemin a été fait. Les nouveaux outils de l’IA semblent – en apparence – prendre d’assaut le dernier bastion qui appartenait en propre à l’être humain : l’intelligence.
Nous savons aujourd’hui que cette apparence masque en fait des systèmes qui ne font que modéliser tout type de raisonnement ou de traitement qui peut l’être, à l’exclusion de la créativité, de l’étincelle de génie qui reste propre à l’Homme.
Le danger n’est une fois de plus pas où on pouvait l’imaginer ; il est dans cet aspect double de langue d’Ésope, c’est-à-dire que si l’IA rend d’immenses services, elle peut être utilisée à des fins de nuisances.
L’émergence d’une IA plus inquiétante
C’est la montée en puissance de traitement la plus récente des systèmes d’IA qui peut légitimement inquiéter. Les nouveaux outils sont en effet capables de produire des textes en apparence aussi intelligents que ceux rédigés par l’homme, et – plus puissant encore – de créer ce qui participe de la « réalité augmentée » : des créations factices à partir de la réalité mais qui ont la parfaite apparence de cette réalité. C’est ainsi que le concept de deepfake est né (hypertrucage en québecois), agrégation de deep learning (littéralement apprentissage profond) et de fake (faux).
Quelques exemples éloquents
Il est aujourd’hui possible de créer des images aussi réelles que des clichés de photographes mettant en scène des personnages présents dans un lieu où ils ne se sont jamais trouvés, dans des positions ou des engagements qu’ils n’ont jamais tenu.
La vidéo permet aussi – à partir de la synthèse de l’image et de la voix – de créer des vidéos totalement fictives et qui ont les apparences de la réalité, faisant faire et/ou dire ce que des personnes n’ont jamais dit ni fait.
L’e-réputation première menacée ?
C’est sur ce terrain du potentiel de nuisance de l’IA – illustré par les exemples précités – que la réputation en ligne des personnes, des institutions, des entreprises peut se trouver concernée par certains usages de l’IA.
La guerre de l’information et la guerre économique ne sont pas des nouveautés, au niveau des États comme à celui des entreprises de toutes tailles. Certains acteurs peuvent décider d’utiliser des pratiques déloyales pour nuire à leurs concurrents. L’IA sera donc une des nouvelles armes de ces pratiques.
Il est donc permis d’en déduire une obligation aujourd’hui renforcée de suivre de près ce qui est diffusé sur internet (le web classique, mais bien sûr et surtout les réseaux sociaux) afin de repérer au plus vite des contenus inquiétants en vue d’œuvrer à leur neutralisation.
Photo : Envato
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