Dans un article du 15 septembre 2016, le site Côté Toulouse a révélé une étonnante pratique mais dont on entend de plus en plus parler.
Que s’est-il passé au juste ? une blogueuse « culinaire » de 23 ans s’est répandue en critiques acerbes et apparemment peu justifiées sur un restaurant dans lequel elle aurait pris un repas.
Très choquée par cet avis — comme le sont beaucoup de nos clients en nettoyage de propos négatifs, honnêtes et ulcérés par les mensonges qui peuvent être répandus contre eux —, l’équipe du restaurant a choisi de prendre contact avec la blogueuse en lui proposant de revenir les voir afin de réviser son jugement. La réponse qui leur a été faite est édifiante : « Je veux bien revenir selon les conditions suivantes : le repas est offert pour moi et mon compagnon. Je referai un article après ce repas et supprimerai du coup celui que j’ai déjà posté. »
Du haut de la capacité de nuisance de son blog, la demoiselle se permet de dicter ses conditions. Et ce qu’elle écrit permet de penser que le premier avis était insincère et avait donc pour but de « négocier » un repas gratuit pour elle et son compagnon.
Nous trouvons le restaurateur bienveillant. Dès l’instant que de tels propos ne sont pas étayés par des preuves, on navigue juridiquement entre la diffamation et le dénigrement de produits et de services. Tous fondements qui peuvent mener tout droit cette blogueuse devant un tribunal.
Mais surtout, poussons les choses selon la logique de cette jeune femme : le restaurateur aurait pu publier le nom de cette blogueuse, au besoin prévenir l’école de communication dans laquelle elle mène de brillantes études, avec une belle mentalité, et l’image de cette jeune femme aurait très vite été plus qu’écornée… à son tour. Si donc on suit la logique consistant à cracher sur les personnes publiquement sur internet, c’est la réponse logique qu’aurait pu avoir ce restaurateur, heureusement un peu plus citoyen et respectueux du vivre en société.
Plutôt que :
1. De tenter de régler le litige à l’amiable ;
2. Au besoin de saisir la justice ;
on préfère se lâcher, le plus souvent en toute lâcheté puisque sous pseudo, sur internet au vu et au su de tous, dans le but évident de nuire.
On le devine, si ces pratiques de lynchage web systématiques se perpétuent, on transforme nos sociétés en cyber-far-west, où chacun se fait justice lui-même sur le net : le plus fort, celui qui tire le plus vite et le plus agressif étant le gagnant.
Nombreux sont les commerçants, spécialement dans l’hôtellerie-restauration, qui nous rapportent de telles attitudes. Soit il s’agit d’un différend mineur sur la prestation et sans même chercher à discuter, le client menace d’un avis négatif « saignant » sur Tripadvisor ou autre site spécialisé. Soit pire encore, pour éviter de payer la somme due, le client invente un différend et pratique d’emblée le chantage à l’avis négatif.
Certes pendant des années — et encore aujourd’hui dans bien des secteurs —, le consommateur n’a eu qu’un droit, celui de se taire et de se faire rouler par quelques commerçants peu scrupuleux. Mais il apparaît évident que depuis le Web 2.0, c’est-à-dire le web sur lequel chaque internaute a le pouvoir de devenir faiseur d’opinion, le balancier est passé de l’autre côté et le Web s’est transformé en tribunal populaire dans lequel le commerçant a le tort de « gagner de l’argent » (acte forcément malhonnête, comme chacun sait !) et le consommateur tous les droits pour l’attaquer publiquement sans preuve, mettre en cause son image et le pousser dans certains cas jusqu’à la faillite, comme on le voit de temps en temps, avec les licenciements que cela suppose.
Ces restaurants victimes de chantage à l'avis négatif
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